mardi, 28 juin 2005
S'abriter de l'orage...
Une pâle lueur tombait d'une pâle fenêtre
J'avais les yeux d'une couleur facile à reconnaître
Celle de ces wagons éteints sur les voies de garage
Entrez, dit-elle et venez vous abriter de l'orage
J'avais traversé les débris de nos nuits féériques
Trébuché sur nos éboulis, sur nos dégâts magnifiques
Avec encore sur le front son tendre tatouage
Entrez, dit-elle et venez vous abriter de l'orage
Je parlais du vent sur un lac et d'une voile blanche
Des caresses que ses cheveux recouvrent en avalanche
Du ticket pour l'éternité perdu dans le naufrage
Entrez, dit-elle et venez vous abriter de l'orage
Je demandais : Est-ce que plus tard tout redevient solide
Est-ce qu'on peut exister longtemps suspendu dans le vide
Dans ce vertige continu, cet arrêt sur image
Entrez, dit-elle et venez vous abriter de l'orage
Vous aurez d'autres aujourd'hui, d'autres heures de peine
A la longue on se reconstruit sur des choses certaines
Le printemps après l'incendie, la planche qui surnage
Entrez, dit-elle et venez vous abriter de l'orage
Une pâle lueur tombait d'une pâle fenêtre
J'avais les yeux d'une couleur facile à reconnaître
Celle de ces wagons éteints sur les voies de garage
Entrez, dit-elle et venez vous abriter de l'orage
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